J'AI LAISSE LA JOIE DERRIERE MOI , témoignage de Patti GARDNER,
« Above Rubies », Numéro 69, Novembre 2006

Au début de l'année 1993, j'ai entendu l'évangile pour la 1° fois, et j' y ai répondu avec joie, en recevant Christ comme mon Sauveur. Ma vie était merveilleuse. J'avais un merveilleux époux travailleur, deux enfants mignons, un beau foyer, et la joie du Seigneur bouillonnant de l'intérieur. J'étais une heureuse maman au foyer, extrêmement satisfaite et complètement amoureuse de la vie.

Mon coeur était dans mon foyer. J'aimais tenir la maison pour mon mari, faire de bons repas pour lui, laver et repasser ses habits. J'aimais jouer avec mes enfants et leur faire la lecture, faire de longues promenades avec eux, chanter, faire de la pâtisserie dans ma cuisine, et une myriade d’autres choses centrées sur le foyer.

Mais, les choses ont changé. Le message que je continuais à entendre – dans l’église, dans les livres chrétiens, et, bien sûr, de la part d’amis chrétiens – était que j’avais besoin d’être plus impliquée dans des ministère à l’église. J’avais besoin d’avoir un « ministère ». Je suis devenue la proie de cette philosophie et je me suis lancée dedans. J’ai commencé à suivre les études bibliques pour femmes ( parfois 2 à la suite, ce qui me donnait plus de 20 pages de devoir à la maison en une semaine), à enseigner à l ‘école du dimanche, à surveiller les enfants de 4 ans à la garderie, à me joindre à la chaîne de prière, au comité des visiteurs des personnes hospitalisées, au « secret sisters », et plusieurs autres « ministères » à l’église.

Bien que j’avais été très heureuse à servir ma famille, on m’enseigna que ce n’était pas vraiment un « ministère », que le « vrai » ministère devait être hors du foyer. Cela n’était pas considéré comme l’œuvre de Dieu si cela n’impliquait pas des programmes et des activités d’église. J’entassais mes enfants dans leurs sièges de voiture et je partais aux études biblique ou à telle ou telle réunion de comité. J’ai laissé ma joie à la maison – et elle devait y rester pendant presque 12 ans !

Alors que je m’impliquais de plus en plus dans les activités de l’église, j’avais de moins en moins de temps pour ma précieuse famille. Ce qui auparavant était une source de joie pour moi, je le considérais maintenant comme une intrusion envers mon « travail pour Dieu ». Je n’avais plus le temps de nettoyer ma maison. La poussière s’amoncelait et le résultat fût que les allergies, et finalement l’asthme surgit chez moi et mes enfants. Cela conduisit à des bronchites chroniques,, et même à une pneumonie, et de longs mois de traitements par antibiotiques.

Je n’avais pas le temps de cuisiner des repas sains. Nous mangions surtout des cochonneries et des aliments industriels, ou des repas de fast-food. Je n’avais pas le temps de faire le linge, sauf bien sûr quand mon mari signalait qu’il avait besoin de chaussettes ou de sous-vêtements. En colère alors, je lançais une machine de linge. Je le pliais rarement, et mon mari apprit à prendre ce dont il avait besoin dans le sèche-linge tous les matins. ( Je pleure en écrivant cela, car c’est très douloureux de revivre ces années-là).

Je ne lisais et ne jouais plus beaucoup avec mes enfants. Je n’avais tout simplement pas le temps, et pour être franchement honnête, j’aurais dit que j’avais des « choses plus importantes » à faire. Ce n’était pas seulement les activités d’église qui m’occupaient et m’éloignaient de mon foyer. J’étais énormément impliquée dans des sorties en société, des cours de différentes sortes pour mes enfants, et des activités pour l’école à la maison.

Ma santé a commencé à se détériorer. Durant ces 12 années passées, j’ai souffert de migraines, de problèmes digestifs, de constipation, d’éruptions cutanées, de douleurs articulaires, de douleurs musculaires, de maladies auto-immunes, de troubles visuels, d’infertilité secondaire, d’allergies, de vertiges, de problèmes de sinus, de fatigue, d’insomnie, de gain de poids, de perte de poids, et d’une horrible dépression. Je sais maintenant que mon corps HURLAIT pour que je revienne à la maison. Ma joie était totalement partie. J’étais devenue une coquille de la personne que j’avais été auparavant. Je ne pouvais pas comprendre ce qui clochait. Pourquoi étais-je si misérablement malheureuse ? Pourquoi ne vivais-je pas dans la plénitude ? Pourquoi avais-je la sensation d’avoir perdu quelque chose que je ne pourrais pas retrouver ?

Finalement, il y a un peu plus d’un an, le Seigneur a parlé à mon cœur au travers de beaucoup de passages de la Bible. L’un d’eux était Proverbes 7 : 11 qui parle de la femme adultère dont les pieds ne restent jamais à la maison. Un autre passage était Proverbes 19 : 3 où il est dit qu’une personne ruine sa vie par sa propre folie et est ensuite en colère contre le Seigneur. Un autre était le psaume 77 où David se lamente sur les bons vieux jours où ses nuits étaient remplies de chants de joie. Alors que je méditais sur les bons vieux jours quand mes nuits étaient remplies de chants de joie, le Seigneur m’amena à lire Tite 2 : 3 à 5 : «  Que les femmes âgée apprennent aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être des personnes raisonnables et pures. Elles doivent s’occuper de leur maison, être aimables, obéir à leur mari. Alors on ne pourra pas dire du mal de la parole de Dieu » ( v. 4 et 5) A ce moment-là, j’ai compris CLAIREMENT pourquoi j’avais perdu ma joie ( et ma santé). J’avais cessé de faire ce que Dieu m’avait mis à cœur de faire. J’avais cherché la plénitude dans un ministère dans l’église, alors qu’il m’avait donné un ministère en plein dans mon propre foyer. J’avais un mari dont il fallait pourvoir aux besoins, encourager et aimer. J’avais des enfants à former et à discipliner pour le Seigneur. J’avais négligé cela pour faire ce que je pensais être « plus important ».

Maintenant, mon cœur est revenu à la maison et je suis à nouveau entièrement remplie de joie. Je suis satisfaite d’aimer mon mari et mes enfants et d’être une gardienne du foyer. Ma santé est meilleure que ce qu’elle a été pendant des années.

C’est un ministère de servir votre famille. Le Seigneur n’a pas l’intention de vous faire faire des douzaines de ministères dans l’église. Sa volonté est que vous aimiez votre époux, vos enfants et que vous vous occupiez de votre maison ( Tite 2 : 3 à 5). On ne demandait pas aux femmes plus âgées de former les plus jeunes à suivre toutes les études bibliques ou faire toutes les activités d’église, mais d’ « aimer leurs maris et enfants et d’être actives dans leur foyer ».

En fait, vous n’avez même pas besoin de sortir de votre maison pour les études bibliques. Actuellement, je travaille avec le livre de Nancy CAMPBELL, «  La puissance de la maternité ». Il est excellent, éclairant , et je le recommande vivement. Celui qui suivra dans ma lecture est : «  La table familiale et l’hospitalité ».

Je crois que beaucoup de femmes aujourd’hui sont sans joie, stressées, découragées, malades et épuisées parce qu’elles cherchent à faire ce que Dieu ne les a pas appelées à faire. Leurs esprits et leurs corps soupirent après un ralentissement de leur rythme frénétique afin de mettre tout leur cœur à servir leurs familles. Malheureusement comme moi, elles ont été trompées en pensant que ce n’est pas un ministère.

La maternité est un ministère. Il n’existe rien de plus important que vous puissiez faire.

 

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